Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
May S'agapo
18 décembre 2004

Surprise

RENGA

Aime criaient-ils aime gravité

De très hautes branches tout bas pesait la

Terre aime criaient –ils dans le haut.

( cosi, mia sfera, cosi in me, sospesa, sogni : soffiavi, tenera, un cielo :e in me cerco i tuoi poli, se la tua lingua é la mia ruota, Terra del Fuoco, Terra di Roubaud)

Ainsi ma sphère , ainsi en moi, suspendue, tu rêves ; tu souffais, tendre, un ciel, et en moi je cherche des pôles, si ta langue est ma roue, Terre de feu, Terre de Roubaud

Naranja, poma, seno esfera al fin resuelta

En vauidad de estupa. Tierra disuelta.

Orange, pomme, sein, sphère enfin devenue

Vacuité de stupa : terre dissoute.

Ceres, Persephone, Eve, sphere

Earth, bitter our apple, who at the last will hear

That love-cry ?

Cérès, Perséphone, Eve, sphere

Terre, amère est notre pomme, qui à la fin entendra

Ce cri d'amour ?

Ama gritaban ama la ligereza

Ya en reposo ama la fijeza

En pleno vuelo-la gravedad de la presteza

Aime criaient –ils  aime le mouvement

Déjà en repos aime la fixité en plein vol la gravité de la vitesse

La moitié de l'eau s'assombrissait la moitié de l'air  une ronde noire entrait dans l'eau

Et la nuit était une moitié de lac

And love, a command no more, to each one

The way lies clear through the comity of vine, of stone :

Et l'amour n'est plus un ordre, chacun voit

Clair le chemin à travers la courtoisie des vignes et des pierres

( attraverso luoghi che sonno anni, di fronte a vetrine illuminate che sono dialoghi spezzati dal montaggio, ritorni, ancora, per rue du Dragon , scendi le tue scale :)

A travers des lieux qui sont des années, en face des vitres illuminées qui font les dialogues coupés au montage , tu reviens , encore, par la rue du Dragon, tu descends tes escaliers : )

Aime… criaient-ils  aime c'est le repos

De l'encre  c'est la boue à la cafeïne

(tête limpide par capillarité)

et retourne vers la fatigue spacieuse

les blancs ou mouches négrières   tes mains

grises gabardines sur ses branches tes

cloques de paysages   aime  quand tout

est aveugle   tout est impossible  tout

est  «  herbe coupée des ses racines  si une eau t'invite   suis là «  aime criaient –ils   

                    d'arbre confus

Jacques Roubaud.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité